Jaubalet, joaillerie, bijouterie éthique
Si vous aller chercher vos légumes chez votre producteur local et que vos achats mode sont constitués majoritairement de seconde main et de vêtements à l’éthique irréprochable, il est temps que vous questionniez également vos acquisitions au rayon joaillerie. En effet, dans le prêt-à-porter, on ne compte plus les initiatives écoresponsables. Entre l'abandon de la fourrure par le luxe ou la multiplication des marques vegan, les choses bougent petit à petit dans le marché du textile, deuxième industrie la plus polluante au monde. Il n'était donc qu'une question de temps avant que cette vague green se propage dans les autres domaines.
Jaubalet, joaillerie, bijouterie éthique
Dernièrement, c'est la joaillerie qui s'est vue chamboulée par des actions plus écologiques. On parle de plus en plus de joaillerie éthique avec l'exemple des diamants synthétique par exemple. Le phénomène provient de l’exploitation minière de certaines pierres qui peut avoir des conséquences catastrophiques sur l’environnement et l’humain, cela vous rappelle peut-être quelque chose si vous avez vu Leonardo DiCaprio dans le film Blood Diamonden 2006. La Maison Jaubalet décrypte l’ampleur du phénomène.
Des actions et des labels pour une meilleure transparence
La joaillerie éthique, ou responsable, est soucieuse d'assurer aux consommateurs que leurs achats ne contribueront pas à financer des conflits armés en Afrique, ou que l'exploitation ne se fera pas au détriment du respect des droits de l'Homme. Selon les degrés d'engagement des maisons de joaillerie, certains labels vont même jusqu'à garantir qu'une partie des profits sera équitablement redistribuée auprès des communautés locales. Alors, comment s'assurer que votre prochain bijou ne contiendra pas un "diamant de sang", ou encore de l'or traité au mercure ?
En ce qui concerne les métaux précieux, le label "Fairmined", lancé en 2009, "atteste de la provenance d’or produit par des mines autonomes, responsables, artisanales et à petite échelle", avec pour ambition de "transformer l’activité minière en une force positive, en assurant le développement social et la protection de l’environnement. Parmi les garanties offertes par ce standard : la rémunération juste des mineurs, l'utilisation limitée ou inexistante de produits chimiques lors de l'extraction ou encore l'absence d'enfants dans les mines.
Historiquement, c'est au Processus de Kimberley, initié en 2000 par les États, l'industrie du diamant et la société civile, que revient la charge de mettre un terme, via un système de certification, au commerce des diamants de conflits. Si l'initiative a fait l'objet de nombreuses critiques depuis son lancement, elle constitue une première réponse du secteur à une pratique répandue dans les pays africains. A cette date, 81 Etats sont représentés. Le label "conflict free", quant à lui est justement apposé sur les pierres qui ne sont pas issues de conflits.
Plus généralement, le "Responsible Jewellery Council", un organisme à but non lucratif de normalisation et de certification, se charge de vérifier que ses 1 100 entreprises membres mettent en place des pratiques commerciales responsables pour les diamants (et) les métaux du groupe de l’or et du platine. Son code des bonnes pratiques porte notamment sur le respect des droits de l'Homme ou l'impact environnemental des activités minières.
La joaillerie éthique : pour l’environnement
L’extraction de l’or, est comme constaté, souvent très nocive pour l’Homme, d’une part à cause des composés chimiques utilisés mais aussi à cause des conditions de travail, souvent périlleuses. La demande d’or étant en perpétuelle évolution, des fournisseurs peu scrupuleux et en quête de profit n’hésitent pas à bafouer les droits de l’Homme dans les mines, et sont responsables de l’exploitation de beaucoup de travailleurs, adultes et enfants. Munis d’outils rudimentaires, peu rémunérés, dans l’insalubrité, ces personnes risquent leur vie pour extraire le métal tant convoité.
On compte en effet 50 000 litres d’eau, 150 litres d’essence, et 18kg d’oxyde de soufre pour la production de seulement 20 grammes d’or. Les émissions en dioxyde de carbone (CO2) sont, elles, de l’ordre de 415 kg pour 20 grammes. Afin d’extraire l’or des mines, on utilise également du cyanure et de la soude caustique, deux composés aux effets néfastes pour l’environnement… Mais aussi pour l’Homme.
Comment agir et contribuer à une joaillerie éthique ?
Des systèmes de vérifications
Pour un diamant, il y a plusieurs manières de savoir exactement d’où il provient. Hormis le Kimberley Process, des systèmes de vérification et de traçabilité comme Forevermark et Everledger existent. Lancé en 2003, le Kimberley Process est toujours le moyen principal de prouver qu’un diamant vient d’un pays sans conflit mais ne fournit cependant aucune garantie ou preuve du lieu de provenance de celui-ci. Forevermark est un autre moyen de distinguer les diamants naturels, non traités, et provenant de lieux sans conflits. Quant à Everledger, il s’agit d’un registre sécurisé qui enregistre la chaîne d'approvisionnement de chaque gemme avec une certification stricte dans un coffre numérique (plutôt qu'un certificat papier qui est plus facile à contrefaire).
Mais vous pouvez quand même faire quelque chose : acheter à des fournisseurs qui sont transparents au sujet de leurs processus d'extraction. Durant ceux-ci, Gemfields prend soin de faire remblayer les terres. Ainsi, la mine ne s’élargit pas et aucune cavité n’est laissée à l’abandon : elle se déplace seulement à travers le paysage. Bon à savoir, il existe des sociétés d'extraction minière de joaillerie éthique au Sri Lanka. Ils reversent aujourd’hui un pourcentage de leurs bénéfices à des organisations caritatives éducatives au Sri Lanka.
D’autre part, Bulgari est membre du Responsible Jewellery Council, fondé en 2005 pour promouvoir des pratiques responsables à travers la chaîne d'approvisionnement en diamants et en or. Jaubalet aussi poursuit sur cette lancée : la maison se fournit en pierres précieuses auprès de mines exploitées de manière responsable, et refuse de s'approvisionner dans des pays ayant des droits humains médiocres. Quant au groupe LVMH, il dispose d'un département dédié à l'environnement, qui s’assure depuis 25 ans que les produits soient d’origine responsable.